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Une pédagogie respecteuse et adaptée  au développement de l'être humain  

Pédagogie active et différenciée

En 1921, à la suite de la première guerre mondiale, est créée la Ligue Internationale pour une Éducation Nouvelle. Plusieurs pédagogues tels que Adolphe Ferrière, Célestin Freinet, Maria Montessori, Jean Piaget ou Rudolf Steiner se réunissent lors de congrès afin de développer chez les jeunes générations le respect de la personne humaine par une éducation appropriée. Ainsi, la Ligue Internationale pour une Éducation Nouvelle espère favoriser les sentiments de solidarité et de fraternité humaines.

Apparait alors le terme de "pédagogie active" puis "pédagogie différenciée" : qui a pour objectif de rendre l'élève acteur de ses apprentissages, afin qu'il construise ses savoirs à travers des situations concrètes et de recherche.

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Nous nous plaçons dans la continuité de ce courant en l'incluant dans le contexte humain et le développement durable, tout en prenant en compte les dernières recherches des neuroscientifiques qui valident les idées des méthodes dites "alternatives".

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L'inclusion

Un quota de deux à trois enfants est réservé aux profils spécifiques. Les pédagogies actives et différenciées permettent d’accueillir et d’accompagner des enfants aux profils atypiques ; enfants déscolarisés, phobie scolaire, retard dans les apprentissages, enfants à haute capacité, etc. Notre enseignement vient alors en complément du suivit habituel. Les horaires sont aménagés si besoin.

Devenir un éco-citoyen

Il est important pour l'enfant d'évoluer dans un environnement naturel. C'est au contact de celui-ci qu'il peut éprouver sa force, sa résistance et développer sa personnalité, dans la plus grande liberté d'être. C'est là qu'il créera sans retenue son monde d'enfant et se sentira en adéquation avec le milieu qui l'entoure.

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Pour apprendre aux enfants ce qu’est l'éco citoyenneté, il nous semble important de développer  les points suivants :

  • Sensibiliser les enfants à l’environnement.

  • Apprendre les gestes simples, essentiels à la préservation des ressources

naturelles et au respect du vivant.

  • Apprendre à s'occuper d'un jardin, jardin potager et d'animaux. En partenariat avec le centre social et culturel de Sainte Eulalie

  • Sensibiliser à une alimentation saine (cuisine...) ainsi qu'au gaspillage alimentaire.

  • Organiser régulièrement des sorties dans la nature pour chercher, explorer, trouver,

expérimenter, étudier mais aussi rire et courir…

  • Se questionner puis développer une attitude éco-responsable ; Tri sélectif, composteur.

 

L’étude de la nature c’est aussi l’enseignement de la tolérance. On observe une diversité de fleurs, d’arbres, de continents, d’animaux, etc. A travers ces études, l’enfant prend conscience des similitudes et des différences entre les végétaux, les êtres vivants et par là même, entre êtres humains.

Pour aller plus loin ...

Retenons cinq informations clés issues des recherches neuroscientifiques internationales.

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1. La motivation endogène (motivation qui émane de l'organisme, élan intérieur spontané) : Sans curiosité personnelle, la mémoire n'est que faiblement activée. Pour apprendre, il faut être intéressé par l'activité dans laquelle nous nous engageons afin que notre mémoire s'active de manière optimale et que nous ressentions un élan porteur. Si l'enfant est motivé et qu'il se trouve dans un environnement riche, alors le cerveau active la zone qui permet une mémoire durable. Les enfants sont motivés par les grandes découvertes : compter le plus loin possible, apprendre le nom de tous les dinosaures, reconstituer des puzzles extrêmement complexes des différents continents, apprendre tous les pays d'un continent, étudier le nom des plantes, etc. Il convient d'accompagner la motivation,  afin que chacun puisse développer sa propre individualité et sa propre personnalité.

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2. L'importance de l'erreur : L'erreur est un passage obligatoire qui nous permet de réajuster nos connaissances et nos prédictions. Les chercheurs sont formels : "Un individu apprend uniquement lorsqu'un évènement ébranle ses prédictions."(Rescorla, R. A. & Wagner, A. R. (1972)). En sanctionnant l'erreur et en valorisant les enfants qui ne se trompent pas, nous bloquons le processus même d'apprentissage - pour tous.

C'est ce que fait le système éducatif traditionnel : il impose des activités aux enfants, et lorsque les enfants font l'effort de s'y engager, leurs inévitables erreurs sont jugées. Ce jugement paralyse la prise de risque et bloque le mécanisme naturel d'apprentissage. Le cercle vicieux de l'ennui, de la frustration, de l'autodépréciation, voire de la colère s'enclenche. 

L'erreur devrait être neutre. Il s'agit simplement d'un retour d'information qui indique qu'une prédiction doit être réajustée. Au sein d'un tel cadre, les enfants apprendraient solidement, beaucoup et bien plus vite. Sans la peur de se tromper, l'enfant développe une personnalité unique, forte, stable, confiante et créative.

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3. Les compétences exécutives (pic plastique entre 2 et 6 ans) : Ce sont les compétences cognitives qui nous permettent d'agir de façon organisée pour atteindre nos objectifs. Les experts en relèvent trois principales :

- la mémoire de travail, qui représente la capacité à garder une information en mémoire sur un temps court;

- le contrôle inhibiteur, qui représente la capacité à se contrôler et à inhiber les distractions;

- la flexibilité cognitive, qui représente la capacité à détecter ses erreurs, à les corriger et à se montrer créatif.

Lorsque nous souhaitons entreprendre quelque chose, qu'il s'agisse de faire la vaisselle, de résoudre un exercice de mathématiques, de faire une déclaration d'amour, de dialoguer, de jouer du piano ou d'inventer un système de nettoyage pour nos océans pollués, nous avons besoin de ces trois compétences. Il nous faut, pour atteindre notre but, quel qu'il soit : une bonne mémoire de travail, pour mémoriser et organiser les différentes informations; un bon contrôle inhibiteur, pour rester concentré, contrôler nos impulsions, nos émotions, ou avoir les gestes appropriés; et enfin, une certaine flexibilité cognitive, pour ajuster nos stratégies en cas d'erreur.

Ces compétences sont considérées par les experts comme les fondations biologiques de l'apprentissage. The Center on The Developing Child de Harvard note dans un rapport de 2011 : "Venir à l'école avec une base solide de ces fonctions exécutives est plus important pour les enfants que de connaître leurs lettres et leurs chiffres." ("Building The Brain's "Air Traffic Control" System : How Early Experiences Shape The Development of Executive Function, Working Paper 11")

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4. Gérer son stress et ses émotions : Les situations de stress intense répétées et/ou prolongées abîment le cerveau immature de l'enfant. Dans une situation de stress, le cortisol (hormone du stress) monte en flèche, endommage le cortex préfrontal (juste derrière le front) du jeune enfant, ce qui inhibe ses fonctions cognitives et donc le développement des compétences exécutives.

Il suffit simplement, à l'âge adulte, que nous soyons stressés, malades, fatigués ou que nous ne fassions pas assez d'exercice physique pour que nos compétences exécutives, situées dans cette zone particulièrement vulnérable, en pâtissent. Dans ces moments-là, nous avons beaucoup de difficultés à nous organiser, à nous concentrer, à persévérer, à mémoriser. Nous sommes beaucoup plus irritables, et beaucoup moins flexibles.

La recherche est extrêmement claire : les environnements qui permettent à l'enfant de développer de bonnes compétences exécutives sont ceux qui préservent l'enfant de la violence physique ou verbale, des cris, des stress intenses et/ou prolongés. De nombreuses études ont aujourd'hui montré sans l'ombre d'un doute que l'exposition précoce des enfants à des environnements hautement stressants est associée à un mauvais développement de la mémoire de travail, de l'attention et du contrôle inhibiteur. ( Lengua, L.J., Honorado, E. & Bush, N. R. (2007), "Contextual Risk and Parenting as Predictors of Effortful Control and Social Competence in Preschool Children", Journal of Applied Developmental Psychology, 28, (1), p. 40-55) 

Il est essentiel d'aider le jeune être humain à gérer les situations émotionnelles perturbantes ou le stress de la vie quotidienne qu'il traverse, en lui fournissant un étayage adapté. Il s'agit tout d'abord de rassurer l'enfant par notre présence affectueuse afin de faire rapidement redescendre son taux de cortisol via la sécrétion de la bienfaisante ocytocine. Il s'agit ensuite de l'aider à nommer son émotion pour calmer davantage son système d'alerte. En aidant ensuite l'enfant à analyser la situation, à prendre du recul et à trouver une solution, nous participons directement à la maturation de son cortex préfrontal et au développement de ses compétences exécutives. Ses circuits préfrontaux ainsi épanouis, l'enfant sera ensuite plus à même de faire face au stress et à ses émotions intenses, ainsi qu'à développer de grandes capacités empathiques.

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5. L'empathie : Les dernières études neuroscientifiques s'accordent à dire que le premier facteur de mémorisation chez l'enfant, provient d'un environnement empathique et chaleureux autour de l'enfant. Une étude menée sur les pays du Nord de l’Europe sur une dizaine d'années, arrive à la conclusion que, sur différents critères testés, c'est l'empathie qui est le premier facteur de mémorisation chez les enfants.

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Les recherches scientifiques indiquent que les aptitudes empathiques sont d'abord fondées sur une connaissance de soi et de ses propres émotions : être capable d'identifier ce que l'on ressent permet de comprendre plus facilement ce que ressentent les autres.

Tania Singer, spécialiste des neurosciences sociales écrit : "Une série d'expériences sur l'empathie nous a également appris une chose : les gens qui ne comprennent pas leurs émotions et leurs propres états d'esprit montrent un manque d'activation des régions cérébrales liées à l'empathie. Afin de témoigner de l'empathie envers l'autre, il nous faut tout d'abord comprendre nos propres émotions. [...] Un entraînement au développement de l'empathie devrait donc commencer par l'apprentissage de la reconnaissance et la compréhension des états émotionnels. [...]" (Ricard, M. & Singer T. (2015), Vers une société altruiste, Éd. Allary)

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